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Le nouvel Hôpital privé La Montagne Lambert

le 30/11/2023

Mieux équipé, l’établissement La Montagne Lambert, né de la fusion de deux cliniques, prend en charge la douleur aiguë, la chirurgie de la main et les soins d’urgence de proximité.

La Garenne-Colombes : avec son commando en blouses blanches, le nouvel hôpital veut mettre à mal la douleur

Le nouvel hôpital privé La Montagne Lambert, totalement rénové et modernisé,
est plus que le regroupement physique de deux cliniques du groupe Ramsay-
Santé — La Montagne, à Courbevoie et Lambert à La Garenne-Colombes
—, sur le second site, dans les Hauts-de-Seine. « Le besoin de proximité et la
pénurie de médecins ont motivé ce regroupement sur ce site de 13 000 m2,
plus du double qu’à Courbevoie. Le plateau technique est meilleur et plus complet
qu’auparavant. Cette fusion va se traduire par une montée en puissance
dans deux domaines que nous proposions », présente Hélène Lauzier, directrice
générale.
À savoir, le centre de prise en charge de la douleur aiguë et les soins d’urgence.
Le premier service traite toutes les pathologies associées (SOS Lumbago, l’algie
vasculaire de la face…). La mission de ce qui ressemble à un commando en
blouses blanches est de s’attaquer à la douleur quand elle devient intolérable. «
On utilise des techniques employées jusque-là sur des patients qui subissaient
une intervention chirurgicale », explique le Dr Alan Benoliel, anesthésiste réanimateur.

Les injections d’antidouleurs et de décontractants hyperciblées présentent
plusieurs avantages : le patient n’a plus mal et n’a plus peur d’avoir mal. « Il
ressort le jour même, avec une prescription pour des séances de kiné et des
mouvements à faire à la maison, ajoute le spécialiste. On a vu des patients arriver
par ambulance, totalement cassés par la douleur et repartir sur leurs deux
jambes. En plus, cette méthode évite un arrêt maladie et casse la douleur, elle
l’empêche de devenir chronique. On parle bien d’amélioration de la qualité de
vie ! » Les quelque 250 infiltrations de 2022 sont donc appelées à être largement dépassées.

Afin de « s’ouvrir sur la ville », la nouvelle structure a en outre mis en place un
Centre de soins urgents. Animé notamment par des urgentistes, ce service de
soins non programmés, qui reçoit sans rendez-vous, se veut le chaînon manquant
entre la médecine de ville et les urgences hospitalières. L’idée est d’accueillir
les blessures et maux de tous les jours.
Autrement dit, quand le problème ne peut pas attendre un rendez-vous tardif
chez un généraliste mais ne nécessite pas non plus un passage par la case Urgences
à l’hôpital, avec le risque justifié de patienter des heures.

L’accident domestique, la chute…
« On y fait beaucoup de traumatologie comme des entorses, on y soigne des
brûlures, des blessures, des maux de ventre ou de tête, etc. C’est l’accident de
bricolage, la mauvaise chute, l’accident domestique… », illustre Solène Augey,
la directrice déléguée. Chaque jour, ce service voit défiler quelque 70 patients.
« On devrait atteindre les 100 quotidiennement », estime un médecin.

Autre corde à cet arc flambant neuf, un service SOS Mains, spécialiste des pathologies
allant du bout des doigts jusqu’à l’épaule. S’il existe déjà à La Garenne-
Colombes depuis longtemps, le nouvel hôpital devrait doubler le
nombre de consultations dans ce domaine, pour atteindre les 15 000 à 20 000
chaque année. Outre des salles d’intervention dédiées, l’hôpital La Montagne
Lambert dispose d’anesthésistes experts dans l’ALR, l’anesthésie loco-régionale,
qui permet d’intervenir immédiatement en ciblant au plus près la zone à
traiter.

« La cancérologie est un de nos points forts »
« La réponse doit être rapide et simple. On a des pics d’activité lors des fêtes de
fin d’année avec les accidents d’ouverture d’huîtres, les 13 et 14 juillet avec la
manipulation d’artifices et les jours de pluie, constate Solène Augey. On travaille
avec des hôpitaux de la Boucle Nord, de Paris et des pharmacies qui nous
adressent des patients. Tout cela est en secteur 1, donc sans reste à charge.
C’est une activité en forte croissance. »
Tous services confondus, l’établissement totalise quelque 130 soignants répartis
dans quasiment tontes les branches de la chirurgie, de l’orthopédie à
la gynécologie, en passant par l’ophtalmologie, la vasculaire, l’ORL et tout ce
qui touche au cancer. « La cancérologie est un de nos points forts. Nous avons
tout le panel technique pour traiter ces pathologies, souligne Hélène Lauzier.
Avec ce nouvel hôpital, nous sommes en mesure d’accueillir plus de patients
qu’avant. »
Quand les deux cliniques totalisaient au maximum 20 000 patients à elles deux
par an, le nouvel hôpital peut en recevoir sans problème 25 000, en hospitalisation
complète et en ambulatoire.
Détail d’importance, ce regroupement de deux cliniques qui étaient distantes
de 3 km s’est fait sans suppression de postes, assure la direction. « Tous les
contrats ont été transférés, commente la directrice générale. À quelques rares exceptions près, tout le monde a suivi le mouvement. »

 

par Olivier Bureau

mardi 28 novembre 2023 05:33
750 mots - 3 min

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